ET APRES….. LA DISSUASSION ok read more

A la différence des exemples précédents, la dissuasion initiée par le général de de Gaulle à l’époque de la guerre froide est collégiale portée par les gouvernements et les services…. toutefois il faut noter l’importance dans la formalisation des dispositifs mis en œuvre  des généraux  Pierre-Marie Gallois, Charles Ailleret, André Bauffre et Lucien Poirier.

Sept sites sont ou ont été utilisés pour la recherche et le développement des armes nucléaires armes (dont deux dans d’anciens forts Serré de Rivière en Ile de France. Plusieurs sites fortifiés sont (ou ont été) consacrés à l’hébergement des équipements stratégiques (BA 200 d’Apt Saint Christol et le déploiement de missiles sur le plateau d’Albion (1971-1996), la base sous-marine de l’Ile Longue (29) abrite le pôle nucléaire des armes sous marines, plusieurs bases aériennes permettent le déploiement de ces armes par l’Armée de l’Air. Plusieurs fortifications Maginot ont été utilisées pour les forces terrestres et sont désormais pour la plupart désaffectées.

 

La force de dissuasion nucléaire française, aussi nommée « force de frappe », désigne les systèmes d’armes nucléaires dont la France dispose dans le cadre de sa stratégie de dissuasion nucléaire. La France est l’un des dix Etats possédant l’arme nucléaire. Elle est le quatrième pays à avoir développé des armes nucléaires après les États-Unis, l’Union soviétique et le Royaume-Uni.

 

Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, le général de Gaulle crée le commissariat à l’Énergie atomique (CEA) pour effectuer des recherches sur l’énergie nucléaire. Le lancement véritable du programme nucléaire français intervient en 1954 sous l’impulsion de Pierre Mendès-France. De retour au pouvoir en 1958, de Gaulle confirme l’ordre d’expérimenter l’arme nucléaire et lance la fabrication en série du premier vecteur nucléaire, le bombardier Mirage IV.

 

La France réalise son premier essai d’une bombe atomique à fission (bombe A) sous le nom de code Gerboise bleue le 13 février 1960, puis son premier essai d’une bombe à fusion thermonucléaire (bombe H) sous le nom de code Canopus le 24 août 1968. La France mène 210 essais nucléaires entre 1960 et 1996, année de son dernier essai en Polynésie française. Durant la guerre froide où les stratégies de dissuasion nucléaire revêtent une importance considérable, la France adopte une posture de dissuasion nucléaire indépendante des États-Unis. Elle en appuie sa crédibilité sur le principe de suffisance, également dit de dissuasion du faible au fort, selon lequel il suffit que les capacités nucléaires permettent de faire subir à un agresseur des dégâts équivalents aux dommages qu’il aurait infligés pour annihiler les bénéfices de son attaque. Cette stratégie suppose toutefois que les forces nucléaires françaises ne soient pas vulnérables à une attaque surprise et conservent ainsi une capacité de riposte, dite de seconde frappe. Pour donner corps à cette stratégie, la France se dote d’un arsenal nucléaire important qui atteint dans les années 1990 jusqu’à plus de 500 armes opérationnelles disponibles, nombre équivalent à celui du Royaume-Uni, mais qui ne représente qu’un ou deux pourcents des stocks accumulés par les États-Unis ou l’Union soviétique à la même époque. Depuis la fin de la guerre froide, ce stock est régulièrement réduit : fin 2017, la France dispose de 280 têtes nucléaires déployées et de 10 à 20 autres en réserve, soit un total de 300 armes nucléaires.